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Le quartier des minorités
Ce quartier à I’ architecture baroque, l’un des plus chics et des plus en vogue de Paris, se caractérise par une ambiance unique. La modernité coexiste harmonieusement avec le passé, et chaque rue raconte une histoire différente.
La place des Vosges est un exemple intéressant de l’ensemble architectural du XV11e s.
Le quartier du Marais est un autre monde, qui possède ses caractéristiques propres : en seulement quelques pas, on peut passer à côté d’une synagogue, d’un abattoir casher, de deux bars gays et d’un cybercafé. Il suffit de tourner au coin d’une rue pour être plongé dans une autre époque et une culture différente. Il est facile de se perdre dans ce réseau désordonné de ruelles étroites, dont certaines ont conservé leur caractère médiéval. Derrière les façades des maisons du XV11e s. se cachent des jardins privés, remplis du parfum des lilas au printemps. Sur ces 113 ha, coincés entre le Centre Pompidou, la Bastille et la place de la République, la vie poursuit son cours, indifférente aux touristes curieux, en quête de genius loci juif.
Le caractère spécifique à ce quartier est lié à ses deux principales communautés : juive et homosexuelle.
Le Marais accueille près de 400 associations représentant les homosexuels. Les rues Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et Vieille-du-Temple sont bordées de bars, de clubs de rencontre ou de boulangeries vendant des pains aux formes érotiques. Avec ses drapeaux arc-en-ciel brandis fièrement, le quartier est la vitrine de la communauté gay à Paris.
Les Juifs commencèrent à s’y installer dès la fin du X11 s. Bannis par l’édit royal de 1394, ils revinrent 500 ans plus tard, au moment du déclin du quartier.
C’est alors que le Marais fut perçu comme un ghetto juif. Au X1Xe s., arrivèrent des Juifs ashkénazes fuyant les persécutions en Europe de l’Est, qui furent rejoints dans les années 1950 par des Juifs séfarades d’Afrique du Nord.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de Vichy envoya 76000 Juifs français dans des camps de transit d’où ils furent déportés au camp de concentration d’Auschwitz.
Dans la rue des Hospitalières Saint-Gervais (no 10), sur la façade de l’école des garçons, d’où l’on déporta 160 élèves, il y a une inscription : « N’oubliez pas ». Le mémorial de la Shoah rappelle le crime commis à l’encontre de la nation juive et le musée d’art et d’histoire du Judaïsme instruit sur le judaïsme et I ‘histoire de la diaspora juive.
Le centre du quartier juif est aujourd’hui situé dans la rue des Rosiers, où le trafic cesse complétement le jour du sabbat. Les rues alentour sont pleines de librairies hébraïques, de boutiques qui proposent des objets de culte et de la nourriture traditionnelle : baguels, halva, matza, harengs, raisins secs. Les restaurants locaux proposent des pizzas, des rouleaux ou des sushis casher. Comme l’indiquent les inscriptions hébraïques à l’entrée, les plats sont préparés sous la stricte surveillance des autorités religieuses.
La rue Pavée (no 10) accueille une synagogue construite en 1913 par Hector Guimard, l’auteur du projet du métro parisien.
L’âge d’or du Marais remonte indubitablement au XV11e s., mais au Moyen Âge déjà, le quartier abritait des palais royaux et des demeures de l’aristocratie (p. ex. l’hôtel de Sens).
Charles V (1364-1380) décida d’en faire son siège, il quitta l’ile de la Cité et s’installa avec sa cour dans l’hôtel Saint-Paul (aujourd’hui inexistant). Les Templiers, présents sur la rive droite de la Seine depuis le X11e s., étaient parvenus à assécher les terrains marécageux (d’où le nom du quartier).
De l’ordre du Temple, il ne reste que le nom de l’une des plus vieilles rues de Paris, celle du Temple. Après la disparition d’Henri Il (1547-1559), mortellement blessé dans un tournoi de chevaliers, sa veuve Catherine de Médicis quitta le Marais pour le Louvre.
Les aristocrates revinrent dans le Marais en 1612 lors de la fondation de la place des Vosges. Leurs somptueux hôtels particuliers baroques formèrent un complexe architectural unique, fruit du travail d’un petit groupe d’artistes et d’architectes.
Le Marais est comme un autre monde au cachet spécifique.
L’année 1627 vit l’édification de l’église baroque des Jésuites (l’église Saint-Paul- Saint-Louis). Au X1Xes., cette paroisse, la préférée de Victor Hugo, accueillit le tableau d’Eugène Delacroix Le Christ au jardin des oliviers.
Le déclin du quartier se fit avec le transfert de la cour de Louis XIV (1643-1715) à Versailles en 1682. Les demeures de l’aristocratie furent transformées par les bourgeois en ateliers, entrepôts, écoles et commerces.
Le Marais devint progressivement l’un des quartiers semi-industriels les plus négligés de Paris. A la fin des années 1950, un tiers des bâtiments n’avaient pas d’eau courante, et les deux tiers des logements ne possédaient pas de toilettes. C’est le ministre de la Culture André Malraux qui sauva le quartier de la ruine totale.
Sa loi de 1962 sur la protection des biens culturels permit d’inclure le Marais, avec près d’un millier de bâtiments des XV11 et XV111e s., dans le périmètre des travaux de conservation.
Les demeures restaurées accueillirent les sièges des institutions gouvernementales (voir : L’hôtel de Sully, des centres culturels (voir : La Maison européenne de la photographie, des bibliothèques (voir : L’hôtel de Sens et des musées.
L’hôtel Carnavalet abrita dès 1880 un musée dédié à l’ histoire de Paris, l’hôtel Donon héberge le musée Cognacq-Jay et l’hôtel Salé accueille le musée Picasso qui présente la plus grande collection d’œuvres de cet artiste dans le monde.
Aujourd’hui, le quartier est animé à toute heure du jour et de la nuit.
Le vendredi soir, il est souvent impossible de se faufiler entre les clients qui s’amusent, un verre à la main, sur les trottoirs des bars tendance. La rue du Trésor et la place du Bourg-Tibourg sont bordées de petits restaurants et de cafés pour tous les budgets.
Le Marais est aussi connu pour ses galeries d’art avant-gardistes et ses antiquaires, sans oublier un grand nombre de boutiques élégantes.
La transformation des anciens bains Saint-Paul en un magasin de vêtements au design moderne, au 4, rue des Rosiers, est un exemple-type des changements (défavorables, selon certains) qui ont lieu dans le Marais.
Ce quartier, l’un des mieux préservés de Paris, propose tellement d’attractions qu’il faudrait y passer plusieurs jours pour explorer en toute tranquillité ses musées, églises, palais et hôtels particuliers. Outre les sites incontournables comme la place des Vosges et le musée Cornavalet, il y a beaucoup de recoins endormis et magiques, qui ne sont fréquentés que par quelques connaisseurs.
Regardons derrière les portes des hôtels du XV11 s., glissons-nous dans une cage d’escalier, jetons un coup d’œil sur les cours qui se noient dans les fleurs. En nous promenant, soyons attentifs aux détails : des gargouilles sur les façades, des fenêtres sculptées, les têtes de taureaux supportant le balcon de l’ancien abattoir ou les niches avec des figurines de saints aux carrefours des rues.
Les bâtiments situés au 51 , rue de Montmorency et au 40, rue du Temple (aujourd’hui une école primaire), comptent parmi les plus anciens de Paris. Les fans de Jim Morrison auront probablement envie de voir la maison où l’artiste mourut, au 1 7, rue Beautreillis.
Sur le monument en bronze situé dans la cour du centre de la Shoah, on plaça les noms des camps de concentration dans lesquels les Juifs périrent.
Infos utiles :
Se déplacer en voiture dans le Marais peut virer au cauchemar. Plusieurs rues à sens unique, des embouteillages (même le week- end) et le manque de places de parking y sont monnaie courante. Mais les distances sont courtes, on peut accéder à tous les sites à pied.
C’est d’ailleurs la meilleure façon de découvrir I ‘atmosphère de ce quartier. Pour visiter les deux musées dédiés aux Juifs (voir : Le mémorial de la Shoah, Le musée d’art et d’histoire du Judaisme, dans les deux établissements on procède au contrôle des bagages à l’entrée), il faut prévoir env. 1h30.
La maison de Victor Hugo nous prendra 30 min,
le musée Cognac-Jay 45 min,
le musée des Arts et Métiers et le musée Picasso au moins 2 heures.